dimanche 21 septembre 2008

Inauguration de l'école de Payagyi Gone !

Après un été très actif sur le terrain, nous sommes particulièrement heureux (et fiers !) de vous annoncer l'inauguration de l'école de Payagyi Gone !
L'ancienne salle polyvalente ravagée par le cyclone a été reconstruite pour accueillir dans un premier temps villageois et écoliers.

Grâce à vos dons et à l'extraordinaire chaine de solidarité qui s'est montée autour de l'action d'Hervé Fléjo et son équipe sur place, 160 enfants des villages alentours vont pouvoir retrouver les bancs de l'école.

Bien plus qu'une rentrée scolaire prochaine, il s'agit d'un retour progressif à une vie "normale" pour eux et leurs familles.

Cet évènement marque un nouveau chapitre dans le programme de reconstruction que nous avons entamé avec votre soutien dans les villages de Bayagyi Gone et de Tamatakaw.

Photo : (c) DR - Ecole du village de Payagyi Gone - Les lettres de notre association "Isha Tanakha" peintes sur sur la porte de l'entrée de l'école.














(c) Le bâtiment après le passage du cyclone Nargis - Mai 2008






Le Delta panse ses plaies et veut se redresser
, nous allons poursuivre notre soutien à d'autres villages afin d'aider les enfants à reprendre le chemin du savoir, donc celui de leur avenir.

Hervé Fléjo, qui rappelons-le pilote sur place avec son équipe le programme de reconstruction lancé par notre association après le passage du cyclone Nargis en mai dernier, nous envoi ce billet de son journal de bord - retour sur une chronique d'une reconstruction annoncée :

"Enfin, nous avons eu la licence pour l'école ! Nous nous sommes déplacés dans la zone du Delta. J'ai pu pour ma part (résident non birman) obtenir une permission de visite dans le delta, en 10 jours.
J'étais accompagné de mon équipe et de nos amis moines qui nous ont fortement aidés dans cette démarche.

Nous avons effectué le trajet au départ de Yangon avec un départ à 5h du matin. 3h30 de route. Nous attendait sur place le "ono ko soue" local préparé par la famille des moines. A notre disposition les bateaux qui appartiennent aussi aux moines (décidément) et 1h10 exactement de bateau sous la pluie pour enfin parvenir au village.

Arrivée au village et une surprise : enregistrement des documents de l'école avec la présence de l'officiel de la région, ce qui n'était pas au programme... et sans intérêt pour moi. Notons simplement que ma présence a été acceptée sur place : il y a du progrès dans la reconnaissance d'un couple mixte donateur (ma femme Thuzar est birmane). Cette "avancée" nous permet de reconstruire une autre école plus loin encore sans aucune interférence avec le gouvernement. Le projet est accepté et nous commençons dès le mois prochain.


L'inauguration avec les villageois a été très émouvante et nous a permis de mieux cibler encore notre aide à venir.
- 10h00 : cérémonie religieuse
- Donation de cahiers, des sacs et de stylos à tous les élèves. Cérémonie toujours émouvante et joyeuse
- Coupure du ruban de l'école par ma fille Yeon Tanakha puis déjeuner organisé pour tout le village, plus de 500 personnes !











Partager ces moments forts et positifs avec les villageois nous a permis de préciser encore les besoins futurs dans cette région et les villages alentours. Selon eux la récolte de riz sera abondante, le travail a sérieusement repris, les plaies sont pansées et ils souhaitent les oublier.
Un villageois m'a même dit : "nous étions pauvres avant, nous le sommes un peu moins maintenant"...
Leur demande actuelle est très concrète : des engrais pour la culture et une mini clinique.

Pour la clinique on s'y met... Nous vous tiendrons informés.

Nous continuons bien entendu la fabrication de bateaux de pêcheur et maintenons la distribution dans les villages. L'activité de la pêche est vitale pour cette région maritime.


Pour conclure sur cette action : sans l'aide des bénévoles birmans, rien n'aurait été possible. Mon beau-frère nous a beaucoup aidé, les moines aussi, Thuya qui n'est pas a sa première ouvre de charité, mais aussi toute l'équipe Gulliver (l'agence de voyage que je dirige à Rangoon) qui ont régulièrement fait le déplacement et travaille durement aux divers projets. Et puis surtout ma femme sans qui rien n'aurait pu être fait et dont je suis extrêmement fier !
Merci évidemment à vous les donateurs, bien sur !

Le travail continue et ici tous le monde est bien d'accord pour enfin tourner la page de Nargis -
tout le monde sur place veut avancer et surtout couper court à cette morosité qui plombe encore plus le pays depuis septembre dernier...
Merci de votre attention... A très bientôt !
Hervé Fléjo et son équipe.

(revoir message sur la phase de reconstruction).